De la poésie au festif (Kao 06/09)

Dans la nouvelle scène française, on a tendance à assembler beaucoup d’artistes qui n’ont très franchement rien à faire les uns avec les autres ; qu’ont Kyo, Eths, Mickey 3D, les Ogres de Barback et Benjamin Biolay en commun ?… Ils chantent en français me direz vous ! Certes, ces groupes ont choisi de s’exprimer en français, mais les mouvements musicaux dont ils font partie sont diamétrialement opposés.

Certains choisissent la poésie, les chansons à texte comme Vincent Delerm ou bien Camille, Pauline Croze (ma chouchoute, à écouter d’urgence), Keren Ann et autres. C’est aussi le choix de Siméo. Siméo fait de la musique, enfin surtout il écrit des textes touchants et sincères. C’est un amoureux de la vie, il la décrit dans toutes ses chansons nous narrant ses joies, ses râteaux (et à l’entendre, Dieu sait qu’ils ont l’air d’être nombreux). Doué pour ses textes, il n’est pas en reste sur le côté compo et orchestration. Pourtant, on ne peut pas dire que ce soit un as de la guitare, ni du piano, mais c’est un homme complet. Seul sur scène, il manie ses instruments de manière complètement surprenante ; il peut commencer à la guitare, puis à l’aide de pédale magique enregistre ses accords et se lance vers une basse, puis un clavier ou encore des percussions. Et voilà le morceau qui prend toute son ampleur. N’étant jamais mieux servi que par soi-même, Siméo a trouvé l’harmonie qui, sur scène, le rend magique. 

Allez découvrir son site: https://www.chezsimeo.com/, un vrai plaisir à surfer.

La scène française festive n’est pas en reste non plus. Avec Sinsémilia qui a enchanté les ondes depuis cet été avec leur message ultrapositif, la scène festive sort enfin de la lumière. Elle était pourtant présente et largement représentée par de nombreux groupes de talent, en vrac La Ruda Salska (mes chouchous), Tryo, les Ogres de Barback, Babylon Circus, & co. Maintenant, ces artistes sont propulsés au devant de la scène, et c’est comme cela que l’on peut découvrir des groupes tels que Mon côté punk. Mélange de genre, de personnes, d’influence, mon côté punk est tout sauf un groupe de punk malgré son appellation. Pour être punk, il faut à la base être anar’, cultiver un côté anglo-saxon fort, amener un renouveau musical rock. Bon, alors, on est un peu loin de tout ça malgré la crête fictive qu’ils font au-dessus de leur tête. On sent davantage d’influences flamenco, gitan et saltimbanque, les petits frères des Babylon Circus le chapiteau en moins. Des textes engagés, une ambiance décontractée,… on regrette juste un peu la fluidité de leurs enchaînements et les paroles que tenaient un des chanteurs sur scène !

 

 

Rockement vôtre,

V

Cette entrée a été publiée dans Musique. Placez un signet sur le permalien.

One Response to De la poésie au festif (Kao 06/09)

Les commentaires sont fermés.