Flipside
Petit groupe rock du Vaucluse, Flipside, a choisi de s’exprimer en anglais. On note assez facilement ses influences de britpop et rock UK, commençant par les déhanchés de Bowie (bien que plus maladroit) et le timbre de voix de Deluxe (chanteur), qui malheureusement devient de plus en plus commun vu l’invasion que l’on subit aujourd’hui sur les ondes (Keane, Coldplay et autres groupes de la nouvelle scène anglaise pop). On regrette toutefois que le show ne soit assuré que par ce chanteur aux allures de lapin Duracell qui saute dans tous les sens,… mais on pense que cela viendra une fois les scènes de France rodées. Un bon moment, mais sans grande surprise.
Patrick Eudeline et ses beaux gosses (c’est vite dit!)
C’est avec une certaine élégance mesurée que Patrick Eudeline entre sur scène. Figure emblématique de la scène punk rock française des années 70, rock critic pour Rock’n’folk, Nova, Libé, Tecknikart, auteur de deux ouvrages (Dansons sous les bombes et Ce siècle aura ta peau), bref Patrick Eudeline est loin d’être un débutant. Dans son costume Versace, Patrick est heureux et ça se sent… la scène semble être son élément et on l’imagine difficilement rester derrière sa plume, chose qu’il a fait pendant si longtemps. Une belle découverte pour l’inculte que je suis, face à un grand bonhomme de la presse rock.
AS Dragon
Largement diffusé sur les ondes (Merci Le Mouv’!), AS Dragon a su remplir le Kao ce soir là (beaucoup plus que Zita Swoon, The Film et j’en passe). La scène française grandit de plus en plus, et ses représentantes féminines attirent un public avide de cette nouvelle scène dans laquelle on parle de toutes les choses de la vie ; mais AS Dragon s’en détache. Loin d’être là pour parler d’amour perdu, on vogue en plein spleen ! (ce n’est pas pour rien que Virginie Despentes leur a écrit certains textes).
AS Dragon a compris et fait monter la mayonnaise. Devant un public déjà conquis, Natasha se déhanche. Un côté androgyne, mi-garçon, mi-garce, elle évolue sur scène dans une sensualité déchaînée. Elle fixe son public comme dévorée par l’envie de le "baiser", puis retombe et ses yeux traduisent une certaine peur de l’énergie qu’elle dégage.
Ce groupe parisien pour sortir du Velvet Underground sans problème, on l’imagine d’ailleurs très bien arpenter les rues de New York. L’énergie retombe un peu à mi parcours, mais on l’excuse facilement. Elle est là, et compte bien tout donner.
Rockement vôtre,
V
One Response to Scène francaise (15/10 au Kao)