L’effet est de taille : Monsieur Cronenberg vient présenter son dernier film, a history of violence, à Lyon, accompagné par le beau Viggo Mortensen. Malheureusement négligé pendant le Festival de Cannes, Cronenberg entend bien défendre son film à travers le monde. La critique le qualifiant de trop "classique", il devrait essayer de voir plus loin. En effet, on est loin d’Existenz, mais le propre de ce réalisateur est-il de se cantonner à un genre ou de jongler selon ses envies et convictions?
Ici, le propos principal du film est, vous l’aurez compris, la violence. La violence de manière générale est présente en chaque individu, l’utiliser ou bien se laisser gouverner par elle n’est plus qu’une question de choix. Loin d’un moraliste, Cronenberg se pose en humaniste existentialiste, ce qui peut paraître présomptueux ; néanmoins, ses convictions rejoignent celles du film. Cette notion de choix d’utilisation de la violence relance encore une fois la polémique sur le taux de criminalité aux Etats-Inis (bien que le film soit entièrement tourné au Canada !).
Le casting est excellent: Viggo Mortensen en père de famille modèle, Maria Bello en épouse attentive et aimante, Ashton Holmes que l’on souhaite revoir rapidement à l’écran, etc. L’histoire est beaucoup plus "abordable" pour un public qui n’est pas habitué à Cronenberg. Une belle réussite. Je ne me lasse pas de le regarder.
Véro
Crédit photos: Loll Willems – www.lollwillems.com