Jeronimo fait partie de la "clique" belge émergeante. Largement diffusés sur les radios rock avec leur titre ‘"es mains qui tremblent", ils ont sorti leur second album "12 h 33" la semaine derniere et c’est bon !
Pour la seconde fois, j’ai eu l’occasion de voir Jeronimo sur Lyon. La première, il eut l’honneur de faire la première partie de ses compatriotes belges : dEUS, maintenant c’est seul que Jérôme et sa bande, Sacha et Thomas, viennent défendre leur second opus.
Jeronimo chante en français, ce qui est rare pour un groupe belge (si on les compare à Ghinzu, Girls in Hawai ou autres artistes), mais Jérôme est de Liège, et y tient. Avec un délicieux accent, il nous narre des choses simples de la vie, coup de coeur ou coup de gueule, mais surtout ses histoires de coeur, qui se finissent mal en général.
Dans son premier opus, il rencontre Sarah, une jeune femme pour laquelle il annule son mariage. Il raconte sa tenacité face à sa femme qui le trompe, pour laquelle il a arrêté de fumer, boire, le foot à la télé. Extrait : "Je sais que ma femme me trompe mais je tiens bon, je me fais traiter de tous les noms, mais je tiens bon". Cet album recelait également une belle reprise de Bowie, "I’m afraid of Americans", traduction : "J’ai peur des Américains".
Pour le second opus, Jerome garde le cap : chansons au texte précis, un trio efficace dont la complicité n’est plus à prouver. Le premier single "Les mains qui tremblent" matraque nos ondes et c’est tant mieux. Les artistes francophones dont la cible a plus de 25 ans sont rares… heureusement Jeronimo nous parle de sujets universels certes, mais qui touchent nos coeurs de célibataires déjà usés.
"Intérieur en désordre, impossible à ranger
L’espoir qui nous liait a fini par casser
En silence j’ai brûlé tes affaires excepté
Ca et là des cassettes que tu as oubliées
J’ai les mains qui tremblent
Ce n’est pas la drogue, ce sont les couleurs
De tes jolies robes que je n’oublie pas
J’ai les mains qui tremblent
Ce n’est pas l’alcool, ce sont les paillettes
De tes yeux de braises qui ne s’effacent pas"
Il décrit avec un certain tragi-comique ses expériences, dont il a l’air de s’être relevé. Rassurez-vous Jérôme invente aussi certaines de ses histoires, tout n’est pas autobiographique ! Et ce pour notre plus grand plaisir auditif. Une énergie scénique malgré le public venu peu nombreux ce soir là au Ninkasi Kafé (concert pourtant gratuit !), Jeronimo aime la scène et la pratique dans la plus grande simplicité. Il reviendra (c’est promis) pour une grande tournée, où là on viendra pour lui seul.
A écouter de toute urgence !
4 Responses to Jeronimo, la petite bête belge qui monte