
Jane est une brillante assistante de direction, et son patron Georges est plus que ravi d’avoir auprès de lui quelqu’un qui soit autant à ses petits soins. Jane fait partie de ses personnes
qui s’occupent plus du bonheur des autres que du sien (au boulot comme avec ses amis), mais cet excès de gentillesse va lui jouer des tours…
Guimauves et meringues
27 robes décrit la petite vie de Jane, trentenaire, employée modèle, la meilleure amie que tout le monde voudrait
avoir. La journée elle travaille très dur pour son patron, et le week-end elle enfile des robes de demoiselle d’honneur (et elle en a déjà 27 en réserve) et assiste chacune de ses copines dans le
plus beau jour de leur vie en attendant patiemment le sien. Jane mène donc une bien triste vie, bercée par des rêves de petite fille, qui attend patiemment son prince charmant…
Dans un sens, Jane est une sorte de Bridget Jones à l’américaine : elles sont toutes deux amoureuses de leur
patron, toutes deux détestent, au début du film, le mec pour lequel elles vont craquer, elles chantent toutes deux extrêmement faux et elles sont toutes deux très attachés à leur père, … mais la
version américaine de ce personnage est plus propre, plus lisse : elle ne fume pas, ne boit pas et n’a pas de grosse culotte de grand-mère… Bref, Jane c’est Bridget mais en moins trash, et
donc beaucoup moins drôle.
Et oui, car malgré le fait que ce film ait été écrit par les scénaristes du « Diable s’habille en
Prada », 27 robes est loin de lui arriver à la cheville. Condensé de plusieurs films à succès (de Bridget Jones à Un mariage presque parfait avec Jennifer Lopez), 27 robes sent le réchauffé.
On attend pourtant patiemment des traits d’originalité du scénario, qui n’arrivent pas. On flirte d’ailleurs souvent entre le film et la sitcom, tant les répliques sentent les rires programmés.
Et pourtant, l’idée de la célibataire qui rêve à travers le bonheur des autres aurait pu être intéressante et prétexte à beaucoup de rires. Mais malgré l’originalité de l’histoire des robes, ce
film ne nous transporte pas…
Point de vue du casting, Katherine Heigl, l’ancienne extra-terrestre de Roswell et doctoresse de Grey’s anatomy, a
encore des progrès à faire pour le grand écran, car on en croit pas une seconde à son jeu. Elle manque de spontanéité (surtout dans la scène où elle est censée être saoule et chanter sur le zinc
d’un bar « Bennie and the Jets » à gorge déployée), sa diction reste approximative et son minois de poupons est loin d’être convainquant.
Bref, 27 robes aurait pu faire partie de ses films qu’on aime voir et revoir entre copines sur un canapé lors
d’une soirée pyjama… mais ne le sera pas.
2 Responses to 27 robes… de trop