Comment rester concise pour parler d’une semaine de projection à Cannes, sans emmerder son monde avec des films qui ne sortiront probablement jamais en salle…
J’ai tout de même pris le risque de vous donner une idée de ce qu’il ne fallait pas louper :
– Entre les murs : parce que c’est la palme, parce que c’est un bon film francais, et surtout parce que c’est un portrait de l’école d’aujourd’hui qui semble juste et qui n’est pas surjoué, bien
qu’étant une fiction.
– Le silence de Lorna : parce que c’est l’un des premiers films des frères Dardenne qui se veut accessible au plus grand nombre, parce que c’est une histoire originale et pour Jeremie Renier
– Che (à prononcer « tché ») : parce qu’on connait peu la vie du Che, parce que Benicio Del Toro est magnifique, et parce que même si je l’ai vu en une fois 4h30, vous aurez la chance de voir le
tout en 2 longs métrages, et ce sera beaucoup plus supportable
– Amours aveugles : parce que c’est un beau portrait de couples aveugles dans leur quotidien, qui n’est ni là pour appitoyer son public, ni pour être voyeuriste, c’est juste un tres beau film
– Il divo : parce qu’en France on connait peu l’histoire italienne et que ce film est magnifique et a été réalisé par une énergie incroyable, parce que la bande son est sublime, et que le cinéma
italien revient en force et ça fait du bien.
– Ocean Flame : parce que c’est LA plus belle histoire d’amour du festival, un amour inconditionnel et fort, parce que pour une fois à l’écran on sent une passion entre 2 personnages et c’est tres
rare de nos jours
– Palermo shooting : parce que la première heure est sublime, et que ca fait du bien de voir le chanteur des Toten Hosen à l’écran avec son regard félin.
Et avec tout ça, il y a ceux qu’on aimerait oublier. A ce concours là, les palmes reviennent à :
– Toni Manero : pour son personnage détestable et creux
– Serbis : pour sa vision insipide d’un cinéma porno en Philippines
– La femme sans tête : pour son insignifiance
– Wendy & Lucy : pour ses dialogues (Lucy? Lu?)
Et last but not least : La frontière de l’aube : pour son côté rechauffé de cinéma d’auteur français de la nouvelle vague 50 ans après, pour l’interprétation médiocre de Laura Smet, et pour le
scénario affligeant