Let’s get lost



Chet Baker, monument du jazz, était le plus grand trompettiste blanc de son époque
. Talentueux, belle gueule, il a donné du fil à retordre à ces confrères noirs, dans un monde musical encore très codifié, et a su s’imposer comme l’une des
figures incontournables du jazz
. Ce documentaire se glisse sous la peau du
jazzman, un an avant sa mort
.

 

Sex, drugs and jazz

 

Pour les fans de jazz, Chet Baker fait partie, au même titre que Miles Davis ou Billie Holliday, des figures incontournables du jazz des années
50
. Au-delà de sa beau minoi (qui devait grandement faciliter ses ventes de
vinyls), Chet Baker innovait par son sens de la mélodie et sa douceur
. On peut
d’ailleurs rappeler aux novices que Chet Baker est l’auteur du magnifique « My funny Valentine »
. Joueur de trompette, mais aussi chanteur, il nous époustoufle par sa voix dont la douceur et la justesse laisse rêveur tant elle est similaire dans son ton à
sa trompette
.

 

Au-delà de sa carrière, Chet Baker est un homme qui voulait mordre la vie à pleines dents. Marié 3 fois, et père de 4 enfants, les femmes ont toujours fait partie de son quotidien, car Chet
ne pouvait pas réellement accepter à la solitude
. Il y a eu celles qu’il a
profondément aimé, celles qu’il a utilisé pour leur argent, ces enfants qu’il ne prenait pas la peine de voir, … Chet Baker n’était pas un homme sans histoire
. Il a commencé aussi très tôt à se droguer (herbe, puis cocaïne), une attitude d’artistes souvent
associés au rock’n roll, mais qui était également applicable au jazz
.

 

Entre interviews de Chet ou de ses proches, vidéos d’enregistrement de ses dernières années, extrait de films dans lesquels il jouait les jolis
cœurs, ou simples photos de l’artiste, « Let’s get lost » propose une sorte de témoignages biographiques, qui permet de mieux connaître Chet Baker
. L’intérêt aussi de ce documentaire réside dans le fait que les vidéos réalisées sont les dernières
faites de l’artiste avant sa mort à Amsterdam en 1988
.

On peut cependant regretter une petite chose : la manière de Bruce Weber de raconter certaines anecdotes du passé de l’artiste en utilisant
de vieilles photos d’archives sur lesquelles il laisse glisser sa caméra, faisant des va et viens qui laissent le spectateur un peu dubitatifs, car le nombre d’images d’archives ne doivent pas
manqué…

 

Néanmoins, « Let’s get lost » par son magnifique travail de noir et blanc et son caractère introspectif de ce monument du jazz restera
certainement l’un des plus beaux hommages fait à ce génie du jazz, le grand M
. Chet Baker.

Cette entrée a été publiée dans Cinéma. Placez un signet sur le permalien.

Les commentaires sont fermés.