En 1928, Christine Collins est une jeune femme moderne, cumulant sa vie de mère et de responsable d’un centre d’appel, et qui élève, seule, son fils de 9 ans. Un samedi, rentrant de son travail, elle retrouve son foyer vide. Elle se lance alors à la recherche de son fils.
Le combat d’une mère
Ce film sera certainement le film de la consécration pour Angelina Jolie.
Après le très bon « A mighty heart » en 2006, où elle se voyait confier le rôle de Marianne .., femme qui se battait pour retrouver son
mari, dans « l’échange » elle se voit confier de nouveau un rôle de femme forte et battante, prête à soulever toutes les montagnes pour retrouver son fils. Actrice, femme engagée et mère de famille médiatiquement irréprochable, Angelina Jolie se voit
offrir là un rôle dont sa carrière sera à jamais marqué, qui pourrait bien lui valoir un oscar.
Malgré ses 2h21, « L’échange » permet de suivre le combat de cette femme pendant 7 ans avec une tension incroyable, 7 ans faits
d’attentes, d’angoisses, d’espoirs et de douleur. Entre combat contre les
autorités policières corrompues de l’époque, enfermement psychiatrique, exposition médiatique entachant le déroulé de l’enquête, Christine Collins traverse les épreuves la tête
haute.
La beauté de son combat est grandement accentuée par le contexte historique. On imagine d’autant plus la difficulté en tant que femme dans les années 30, d’affronter
autorités, tribunal, … attitude d’autant plus touchante que dans sa vie privée Angelina est une star qui affiche avant tout sa vie de mère et femme.
Aussi, on peut souligner la performance de John Malkovich, en révérend moderne, et animateur de radio, à la fois en tant que représentant de
l’Eglise et en tant qu’homme de cœur, touché par le combat de cette femme, affrontant seule ces épreuves (Christine étant une jeune veuve, loin des siens). En tant que femme, on ne peut être que touchée par son action, allant jusqu’à affronter un violeur
et tueur d’enfants, potentiellement responsable de la mort éventuelle de son fils, jusqu’à son exécution.
Les seuls petits reproches que l’on pourrait faire à « L’échange » seraient celui de la bande son, certes jolie, mais extrêmement
répétitive, et un côté arrangé à la Ron Howard, qui semble toujours vouloir faire ressortir le côté moralisateur, larmoyant et « happy ending » de chaque histoire.
« L’échange » est un film touchant, poignant, bien que relevant d’un certain classicisme, qui même s’il n’est pas aussi beau que
« sur la route de madison », est encore une preuve du talent de Clint Eastwood, et le tableau du talent enfin éclos de son actrice, Angelina Jolie;
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