Mesrine : l’instinct de mort



Jacques Mesrine, est un jeune français envoyé sur le front algérien. A son retour, malgré sa volonté de travailler
honorablement, il va participer à quelques cambriolages avec son pote Paul, pour le compte de Guido, un vieux mafieux de Paris. Il va alors connaître les joies de l’argent facile, des filles, …
mais aussi des sentences qui peuvent accompagner ces frasques. Il décidera alors de reconstruire sa vie au Canada, où il subira le même sort, et commencera à être médiatiser…

 

Destin d’un petit malin, opus 1

 

Ce que l’on peut apprécier dans ce film est la neutralité avec laquelle est présenté le destin de ce personnage du paysage français des années
70. Que ce soit en Algérie, en France ou au Canada, rien dans ces actions poussent le spectateur à prendre partie d’un coté ou de l’autre. Mesrine était un homme, qui a eu une vie pleine de
rebondissements, alternant moments paisibles de vie bien rangée et épisodes de violence et de vols, sans jamais, apparemment, tuer gratuitement. Un homme qui obéit à des règles, les siennes, mais
en gardant un respect pour certaines règles de son milieu.

 

Vincent Cassel opère là certainement un tournant dans sa carrière, de la même manière que pour « La haine » qui l’avaient propulsé sur
l’avant de la scène. Caméléon dans toutes les phases de la vie de l’homme, qui sera plus tard surnommé : l’ennemi public n°1, Cassel se métamorphose physiquement, et personnifie Mesrine avec une
habileté et apparente facilité déconcertante et fascinante.

Malgré ce que l’on pourrait penser les femmes ont un rôle important dans la vie de l’homme. En commençant par une prostituée, puis sa femme et
mère de ses 3 enfants, et enfin sa compagne de braquages et de folie, interprétée par Cécile De France, qui est assez époustouflante au départ, mais reprend vite ses airs de provinciale
lorsqu’elle est ménagère au Canada, faisant penser au rôle qu’elle avait dans « La confiance règne », mais n’en est pas agaçante.

 

Quand bien même, les actions de Mesrine n’étaient pas celles d’un enfant de cœur, la violence qui ne peut être évitée, reste assez superficielle.
Les scènes les plus dures physiquement étant une scène de torture physique et psychologique lors de son passage dans la prison de ?? au Canada. Les âmes sensibles ne seront pas plus choquées par
un film tel que celui-ci que par un épisode de Prison Break.

 

Avec beaucoup de finesse et d’élégance, le pari relevé par Jean-François Richet et son équipe est relevé avec brio, et laisse le spectateur
désireux de voir la suite, même si on en connaît tous la fin.

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