Dans les années 60, le rock’n roll ne faisait pas encore l’unanimité en Angleterre, et les radios pirates commençait
à s’emparer des ondes. Radio Rock, l’une des plus célèbres radio pirate anglaise, officiait depuis un bateau au large des cotes anglaises. Par les yeux de Carl, jeune homme de 18 ans, nous
allons pénétrer dans l’antre de la mythique radio où se cotoie les stars du micro…
I love rock’n roll
Berceau de la musique populaire, l’Angleterre fut le pays où les radios pirates ont eu du mal à trouver leur place sur les ondes anglaises, non pas auprès des auditeurs mais auprès des
politiques ; et c’est par l’exemple de Radio Rock, que Richard Curtis a décidé de montrer : la lutte qui a existé à une époque où le rock’n roll était encore assimilé à un mouvement
de rebellions.
Il va sans dire que les animateurs de l’époque étaient considéré comme des rock stars. Alors pour mettre en scène leur charisme, Richard Curtis a fait appel à des pointures : Philipp Seymour
Hoffmann, Rhys Ifans, Bill Nighy, Nick Frost, … toute la crème de la scène britannique (et américaine) humoristique et cinématographique réunie là pour le seul plaisir de voir sur un même
plateau tous ces acteurs de talent. Et pour compléter le tableau, on retrouve Kenneth Branagh en ministre aigri et conservateur (méconnaissable) et Emma Thomson en ex-nymphette… jubilatoire !
Ce qui est fascinant, c’est de rentrer dans le quotidien un peu extraordinaire de cette radio hébergé sur un bateau. Par les yeux neufs de Carl, un jeune blanc bec de 18 ans, nous découvrons
leur univers, chaque animateur reflètant les différents courants musicaux du rock, du rock a billy a Hendricks. Et tout ça donne lieu a une cohabitation entre mecs pluôt éclectique, parfois
harmonieuse (car sans femme à bord!) et parfois plus chaotique, surtout quand cela concerne leur vie sexuelle ou les guéguerres pour savoir qui est le plus populaire des animateurs.
Bien entendu, il n’y a pas de rock’n roll sans sexe ! Ces icônes radiophoniques n’échappait pas à la règle. Telle des groupies qui attendent en backstage après un concert, les fans arrivent sur
le bateau radio chaque semaine tel un lâché de dindes ou de pintades voulant perdre leur virginité à une divinité du micro.
Nul besoin de dire que la bande son est génial… les vinyls s’enchaînent sur les platines à un tel rythme que l’on s’imagine nous aussi devant notre poste de radio à écouter
attentivement chacune de leurs émissions. D’ailleurs, la bande originale paraît en 2 CD, mais pourrait tout a fait être un coffret de 5 !
« Good morning England » est un film engagé mais léger, où l’on passe un excellent moment, rythmé par une excellente BO, un casting magnifique, un humour et une bonne humeur
communicative. A voir, et à revoir sans modération.
Sortie le 6 mai 2009