Paloma, jeune fille de 11 ans, issue d’une famille bourgeoise, habite dans un quartier chic de Paris. Sous ses boucles blondes, se cachent une incroyable personnalité, et un détermination de fer. Ne supportant plus le monde d’hypocrisie dans lequel vit sa famille, elle décide de se suicider le jour de ses 12 ans. Dans les 165 jours qui la séparent de sa prochaine mort, elle va faire la connaissance de Renée, la concierge de l’immeuble, une femme discrète, sauvage et peu aimable…
Le sens de la vie
Tenant constamment sa caméra super 8 à la main, Paloma nous donne à observer le monde qui l’entoure, démontrant à la fois l’absurdité des relations humaines et le désintéressement qu’ont ses parents pour elle. Sorte de justification à son geste futur, elle dissèque les relations humaines des personnes qui l’entourent avec une réflexion adulte assez déconcertante, car très juste.
Même s’il paraît d’ailleurs parfois étrange de trouver des mots et des constructions de phrase aussi recherchés sortent de la bouche d’une enfant, cela ne fait que crédibiliser son acte et est une illustration de ce moment de pré-adolescence où elle oscille entre le monde insouciant et naïf de l’enfance et le monde réfléchi des adultes.
Pour partager l’affiche avec Garance Le Guillermic (Paloma), nous retrouvons une Josiane Balasko toujours aussi splendide et talentueuse. Le personnage de concierge qu’elle interprète est certainement le plus touchant. Acceptant de s’enlaidir et d’endosser un rôle de ménagère acariâtre, elle s’impose une nouvelle fois comme une grande actrice, et dépasse l’image de comédie qu’on peut lui connaître. Son personnage redonnera d’ailleurs certainement ses lettres de noblesse à la profession de concierge.
Le hérisson est une très belle histoire sur la vie, le sens que l’on veut lui donner, les autres, le hasard… Des destins croisés, et des amitiés qui se lient. Une ouverture d’esprit qui tardent, des préjugés persistants, … Le hérisson c’est tout cela, et bien plus encore.
Sortie le 3 juillet