Le couple de Mathias bat de l’aile. Parent de 3 enfants, écrivain français marié à une brésilienne, il fait le choix de s’épanouir dans les bras d’une autre, sa femme plongeant dans l’alcoolisme. Lors de leurs vacances, à Buzios, à côté de Rio de Janeiro, lieu paradisiaque des côtes brésiliennes, Filipa, leur fille aînée, découvre l’infidélité de son père en même temps que ces premiers émois…
Relation père-fille à la dérive
Dans un décor paradisiaque, un père et sa fille font la planche, accompagnés dans leurs danses par une musique douce de piano. La famille entière, composée de ses 2 parents et leurs 3 enfants, passent d’agréables vacances, entre baignades, anniversaires et soirées tous ensemble… Cette harmonie sera rompue par des discordances entre les parents qui ont chacun des secrets l’un envers l’un que va découvrir leur fille aînée de 14 ans, elle-même est en train de découvrir ses premiers amours, comme c’est souvent le cas, lors des vacances d’été.
« A la derive » met ici en scène une famille, afin de marquer le degré d’incompréhension entre les générations qui se cotoient sous un même toit. Avec le décor paradisiaques dans lequel l’action est tournée, les contrastes entre les relations et l’environnement familial sont diamétralement opposés. Et pourtant, on s’ennuie face à la banalité et la simplicité du scénario dans son traitement – les scènes de trahison du père n’étant pas très crédible entre Cassel et Belle, la métaphore de l’amour qui naît entre Filipa et Arthur, gamin du village, … L’image de l’amour naissant et de celui qui s’éteint reste très naïf …
De plus, le peu d’intérêt que représente le cadre dans lequel le réalisateur a choisi de placer son histoire (paysage si paradisiaque), n’étant ni utilisé pour contraster avec le déchirement qui a lieu entre les 2 parents, ni pour illustrer l’idée d’un paradis perdu… est fort dommage, et l’utilisation d’une biche, symbole d’innocence, est assez affligeant.
On peut tout de même souligné la performance de Vincent Cassel, magnifique et touchant en père de famille complice, débordant d’amour pour ses enfants, et dont ce premier rôle tourné en portugais, est assez convaincant.
« A la dérive » est un film mignon, naïf qui aura le mérite de faire rêver certains de vacances brésiliennes.
Sortie le 09 septembre 2009