A des années lumière de la Terre se trouve Pandora, une planète dont le sol regorge d’une matière qui pourrait sauver la Terre. Alors que de riches industriels s’apprêtent à exploiter le sol de cette planète, une bande de scientifiques essaient de rentrer en contact avec les habitants de cette planète : les na’vis. Et pour cela, ils ont « cloné » des na’vis qu’ils contrôlent par la pensée depuis leurs vaisseaux, sorte de pilote de ces nouveaux êtres. L’un d’entre eux est un ancien marine, Jake Sully, paraplégique, et qui va retrouver grâce à son Avatar une nouvelle vie et de nouvelles sensations. Son objectif est de sympathiser avec les autochtones et les faire migrer afin que les travaux commencent, mais cela était sans compter sur la rencontre de l’avatar de Jake avec Neytiri, une na’vi, qui va l’initier à leur mode de vie…
Fable écolo en 3D
Avatar marquera forcément les esprits et le cinéma par sa puissance technique, et le fait d’avoir réussi à réaliser un film en 3D de cette qualité, mêlant les images de synthèse et les images du tournage. On est complètement transporté par le paysage de Pandora, et la végétation qui la compose. L’imagination des dessinateurs ayant largement contribué à créer un univers féerique. Les na’vis, habitants de Pandora, ont aussi un aspect physique aussi attirant et repoussant : mi-homme, mi-chat, mi-singe, et avec la peau bleutée et tigrée ornée de grains de beauté fluorescents… de vrais personnages de science fiction, nés de l’imagination de James Cameron, himself.
Et malgré toute cette technique et cet univers fantastique luxuriant, on regrette vite la tournure américaine que prend ce film : l’officier américain qui prend conscience de l’absurdité de sa mission, et qui va se rebeller contre sa hiérarchie, et tenter de sauver ce peuple de « gentils sauvages » respectueux de la nature. Les clichés vont commencer à s’accumuler : les gentils sans défense contre les méchants surarmés, le profit contre la protection des valeurs, le fer contre la terre, l’amour contre toute raison, … face à ce scénario un peu trop simpliste, on se demande pourquoi avoir fait un film aussi long pour en venir là (2h41 tout de même).
Et d’ailleurs on se demande aussi si les motivations de Jake Sully, qui dans la vraie vie est cloué à son fauteuil roulant, sont réellement d’aider ce peuple, ou bien est ce que ce n’est pas le fait de se libérer de cette prison et de rester dans son corps de na’vi, libre et agile ?
On regrette aussi que la technologie 3D ne soient pas si « au point » que cela. Le filtre des lunettes enlevant beaucoup d’intensité à l’éclat de la végétation multicolores et lumineuses. Sans parler que pour les myopes et astigmates, le port de 2 lunettes superposées n’est pas du plus grand confort !
Bref, cette jolie fable écolo, dont le scénario aurait pu être écrite par l’équipe d’Al Gore, Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand, aurait mérité un peu plus de budget pour les scénaristes, et un peu moins pour les techniciens…
Sortie le 16 décembre 2009