Ayant perdu son amant dans un accident de voiture, George Falconer, professeur de littérature à l’université, se demande s’il aura une vie après la mort… Partager entre l’envie de rejoindre son compagnon, avec lequel il entretenait une relation fusionnel, et continuer sa vie professionnelle sans saveur d’anglais perdu au milieu des Etats-Unis…
Une esthétique jusqu’au boutiste et la pureté des sentiments
A single man raconte un instant de vie d’un homme blessé, abattu par le destin, qui trouve peu d’intérêt à son quotidien, maintenant qu’il n’est plus partagé.
A single man est un film d’une rare sensibilité. Nul doute que Tom Ford y a mis tout son coeur, mais aussi toute son souci de la perfection, pour ce premier long métrage. Les lignes sont droites, rien ne dépasse, chaque chose est parfaitement ordonnée, et chaque plan utile… , mimant parfaitement la minusie avec laquelle son personnage dessine sa vie, dans l’Amérique puritaine des années 60.
Colin Firth qui interprète ce personnage est tout simplement magnifique. Magnifique parce qu’il est beau, magnifique parce qu’il reste digne face à l’épreuve, magnifique parce qu’il est classe (smart, comme on dirait de l’autre côté de la Manche), magnifique parce qu’il rayonne enfin dans un premier rôle qui le porte aux nues, magnifique parce que sublimer par l’oeil du réalisateur qui se voit en lui…
Evolue à ses côtés, l’hypnotique Julianne Moore, le nouveau Toy-boy de Madonna : Jon Kortajarena (top model de profession), Nicolas Hoult (acteur de la série Skins), …
Certains pourraient être gêné par l’esthétique qu’a recherché Ford dans chacun de ses plans, notamment ceux qui s’attardent sur les yeux maquillés de ses personnages, lui reprocher d’avoir voulu mettre en scène un film qui frise avec l’autobiographie (erreur du débutant), de ne pas avoir encore trouvé son style, … Moi je m’en fous, je suis fan !
Sortie le 24 février 2010
Film récompensé d’un Bafta, pour Colin Firth, consacré meilleur acteur.