Elsa, jeune mère trentenaire, passe des entretiens dans le but de retrouver un peu de stabilité dans sa vie, et regagner le droit d’avoir son fils de 10 ans auprès d’elle. Alors qu’elle se sent sur le point d’être expulsé de son appartement, faute de pouvoir le payer, elle va faire la rencontre de Mathieu, son voisin de palier, lui aussi un peu paumé, qui cherche à se réinsérer dans une société qui les impressionne beaucoup et dont ils ne semblent pas faire partie…
Je suis paumée, tu es paumé, …
Avec son générique à la Juno, mélange entre crayonné, photos, et vidéos, et sa bande originale créé pour l’occasion par le groupe français’ Hey hey my my’, une sensation de légèreté est lancée pour ce film dont le sujet est plus que sensible de nos jours : la perte de son emploi, son logement, ses repères, sa famille… Le titre en est lui aussi le témoin d’un certain optimisme, car il vient d’un proverbe japonais : « 7 fois à terre, 8 fois debout », qu’Elsa tente de s’approprier.
On ne sait pas ce qui peut causer à cette femme de perdre pied avec la société, on ne connait pas non plus son origine sociale, ou bien si elle a une famille. On la suit dans son parcours chaotique, passant des bureaux où elle passe des entretiens d’embauche foireux, à la solitude de ses balades en forêt, en passant par ses petits boulots payés au black… Des sentiments très forts entraine cette femme vers le fond, ne croyant plus en rien, et surtout pas en elle : pleine de pudeur, éprouvant de la honte, envie par la solitude de son quotidien, et la peur de retomber, encore.
Malgré toutes les bonnes intentions de relater la vie de cette femme, le rythme lent des journées d’Elsa nous lasse et laisse indifférent par ce que va être son lendemain… peut être est-ce là que Xabi Molia (réalisateur) voulait nous emmener : est-on complètement anesthésié face à la souffrance humaine de nos jours ?…
Sortie le 14 avril 2010