Moitié de festival atteinte, et la journée commence par un film français : « Des dieux et des hommes ». Un film sur l’histoire de ses moines du monastère de l’Atlas qui furent tués en 1996, sans que l’on sache vraiment pourquoi. C’est sur les derniers jours de ses frères que s’attarde Xavier Beauvois, entre foi religieuse, foi en l’homme, devoir face à la population qu’ils soutiennent et soignent. C’est un film hommage assez touchant, qui s’attardent peut-être un peu trop sur les moments de prière et recueillement, … mais qui a le mérite de faire un travail de mémoire.
Ensuite, c’est avec l’une des actrices préférées des Francais que continue cette compétition, Juliette Binoche, avec « Copie conforme ». Cet ovni incompréhensible pour le commun des mortels, m’a laissé perplexe et sans réponse… là où je suis rassurée c’est que c’était sûrement l’intention de Kiarostami !
En tant que grande romantique, je me suis ensuite rendue dans la projection de « Blue Valentine », le dernier opus du petit génie du cinéma américain, Derek Cianfrance. Une très belle histoire d’ amour entre Michelle Williams et Ryan Gosling, alternant passé et présent, amour trouvé et amour perdu. Un portrait très cru et véritable du cycle de vie d’ un couple qui ne résiste pas à l’usure du temps. Un très beau témoignage et une très belle performance de Gosling en père aimant et incorrigible amoureux de sa femme.
Last but not least, le festival balance les grands noms, et accueille Stephen Frears pour une comédie typiquement anglaise, « Tamara Drewe », un peu décapante (mais pas trop) qui pourrait presque froler la plume Allen-ienne avec sa mise en scène de couples disfonctionnel et ses intellectuels et écrivains ! On passe un très bon moment et on rigole… c est assez rare cette année à Cannes pour être souligné !