Margarett est un des cadres les plus zélés de son entreprise. Aussi carriériste que son compagnon, elle enchaîne les réunions à travers le monde et signe d’énormes contrats avec une poigne de fer, jusqu’au jour où un vieil homme débarque à son bureau avec une enveloppe contenant des lettres écrites par elle même, trente ans auparavant…
Nostalgie de ses promesses d’enfant
Quelle belle intention que de vouloir faire un film sur la différence entre nos rêves d’enfants et la réalité dans laquelle on s’enlise en tant qu’adulte responsable… A l’époque où l’on ne connait que peu de métiers (docteur, pompier, vétérinaire, maîtresse, …) et où nos espoirs en l’humain sont encore grands, les bonheurs simples de la vie sont omniprésents. Malheureusement en grandissant ses aspirations se transforment vite en quête de pouvoir et en matérialisme.
Une fois le constat fait, « L’âge de raison » veut nous emmener dans sa réflection, et faire le bilan de notre parcours et de nos choix, comme le fait Sophie Marceau dans le film, néanmoins il y a une ombre au tableau : malgré tous les bons sentiments que Yann Samuell (réalisateur de Jeux d’enfants, avec Marion Cotillard et Guillaume Canet) a voulu nous montrer, le scénario est un peu bancal : Sophie Marceau ne se souvient pas avoir écrit ses lettres, pourtant elle n’est pas amnésique, son déni est tellement persistant et ridicule qu’on arrive à se demander si elle est qui joue mal son rôle ou si c’est l’histoire qui ne tient pas la route, ses réactions face aux personnages de son enfance sont complètement irrationnelle face au personnage très fort qu’elle incarne dans sa vie professionnelle et personnelle…
Les lyonnais seront contents de voir leur Cité Internationale ou plus particulièrement le Palais des Congrès, où Sophie Marceau a ses bureaux (merci GL events!), mais là s’arrêteront les plans de la capitale des Gaulles. A notre grand regret.
Bref, c’est un film gentillet plein de bons sentiments, mais pas le film émotion et bouleversant qu’on attend.