Ces garçons ont investi la rive gauche du Rhône, au début de la rue Cuvier, dans les années 90. Ici, on ne cherche pas à aguicher le passant avec une déco design ou des plats au nom imprononçable. ‘Chez les garçons’, on mange de la cuisine traditionnelle et rien que du frais. Sur l’ardoise, quatre plats du jour, assez variés pour que chacun puisse trouver son bonheur. Et pour commencer, une dizaine d’entrées maison, dont une délicieuse Tchoutchouka ou une terrine de foies de volailles… à moins que le souvenir des choses simples vous envahisse et que vous vous laissiez tenter par de belles sardines à l’huile d’olive servies dans leur boîte, accompagnées de pain grillé et beurre.
Impossible de sortir de Chez les garçons avec la faim au ventre. Et surtout, impossible de résister à la table de desserts. Au milieu du restaurant se trouve une table de billard recouverte de desserts (une quinzaine au total) ! Crème caramel, tarte à la praline, tarte au citron, iles flottantes, crumbles pommes-rhubarbe, gâteau à la crème de marrons, poires pochées à la grenadine, tarte tatin… Même si le buffet n’est pas « à volonté », n’hésitez pas à demander d’en goûter plusieurs, on vous les sert avec plaisir.
Nul besoin de le dire, les places dans ce restaurant de quartiers sont rares, et mieux vaut réserver pour avoir l’opportunité de manger parmi les habitués du lieu, commerçants du coin et couples de papi-mamie, qui ont trouvé ici une cantine à leur gout. Et dernier petit détail, qui n’est pas des moindres, Chez les garçons, si les places sont chères, ce n’est pas le cas du prix de l’ardoise (16,50€ pour un menu entrée plat dessert ou 14,50€ entrée plat ou plat dessert). Les mauvaises langues pourront reprocher la déco kitsch du restaurant : vieux billets accrochés au mur, têtes de chevaux peintes aux quatre coins du plafond ou bien encore la collection de salières poivrières différentes à chaque table. Mais l’important est dans l’assiette, et nous on s’est régalé.
5 rue Cuvier, Lyon 6e – 04 78 24 51 07
Ouvert en semaine le midi, et le jeudi soir – fermé le week-end
Article écrit pour Tribune de Lyon